Nasik

3 octobre 2009 - 17h00 :

On descend de ce p##### de train. Maintenant, on sait qu’il faut réserver ses billets pour de grosses destinations. Les autres passagers l’avaient fait depuis trois mois. Exténués, d’un commun accord, on décide de prendre une journée à Nasik pour se reposer, et par là même faire retomber la pression.


4 octobre 2009 - 15h00 :

Booking office trouvé, on sait même quel train prendre et à quelle heure (23h20) pour aller à Agra. Retrait du formulaire. Remplissage du formulaire. Faisage de queue. Donnage du formulaire à la guichetière. Après deux trois explications le ticket sort.

On regarde nos places. Il semblerait que l’on ne soit pas dans le même wagon. C’est pas grave on s’arrangera.

On croise un soldat Indien en repos, qui nous parle avec un accent américain. On comprend presque une phrase sur deux. Il semblerait que l’on doit allez voir le TT pour confirmer nos places, qu’il suffise que l’on choisisse nos places. Y’en aura des places ? Certainement, je ne sais pas.


23h10 :

On attend sur le quai. Un Indien nous explique que l’on est sur liste d’attente. Késako ? En gros si une place se libère avant que le train n’arrive à Nasik, elle pourra éventuellement nous être destinée. Mais là, ce n’est pas le cas. Le TT il ne veut pas et ne peut pas rendre notre ticket conforme. Bon on vas voir comment ça se passe à l’intérieur.

Et bin c’est pareil, pas de ticket conforme, c’est comme si nous n’avions pas de ticket. On ne devrait même pas être monté dans le train. On prend tout notre temps pour parler aux TT, aux autres passagers indiens, et là nous comprenons. Nous tombons des nues.

Voilà le topo :

Si tu veux avoir une place numérotée, il faut réserver ton ticket 3 mois à l’avance, et ne pas voyager sur des coups de tête. Si tu ne l’as pas fait, tu prends un ticket general class (les moins chers), tu montes dans le train et tu cherches le TT.

Officiellement tu lui paies la différence de prix entre les classes. Officieusement tu l’arroses gracieusement pour qu’il fasse d’une place la tienne. Ceci donne droit à un magnifique spectacle : le roi (le TT) se ballade à travers les compartiments, et sa cour le suit dans l’espoir que l’une des places qui se libérera lui soit dévolu.

“ Mais si vous ne m’avez pas compris, c’est parce que vous parlez mal anglais. ”
“ C’est pas faux. Cela dit le coup d’acheter le TT je trouve ça moyen. ”
“ C’est comme ça que ça marche. ”

Incompréhension, fatigue, désarroi, “ c’est triste ”.

S’ensuit un essai de trouver des places en Ac tier pour dormir “ décemment ”, c’est à dire pas dans l’inter-wagon. Arrêt du train. Sortage du train de nos 4 protagonistes. Courses vers les compartiments en question. Remontage dans le train. Départ du train. Pile poil.

Trouvage du TT. Pas de places non plus en Ac, le train est complètement full (on apprendra par la suite qu’il peut l’être encore plus). Le TT demande à un agent de sécu de nous raccompagner en sleepers. Le TT va se coucher. L’agent nous incite à le suivre. Pas de mouvement. Il insiste. C’est clean un inter-wagon en première classe. Il réinsiste. On se cale là. Il essaye de nous faire bouger. NON ! On dort donc dans 1m² à 4, entre l’évier et le disjoncteur, mais sur un sol propre, du grand luxe quoi.


5 octobre 2009 - 7h00 :

Toujours dans l’inter-wagon en première classe, on part à la recherche de places en sleepers. Le reste du voyage se passera bien mieux.

Dans tout ce joyeux bordel on aura quand même croisé une bonne dizaine de personnes qui auront prix le temps de nous expliquer comment fonctionnaient les voyages en train en Inde. Et une autre dizaine de personne, nous aurons proposées de nous laisser un bout de leur place durant la journée et même une fois durant la nuit. Merci les gens ça fait du bien.


Tristan

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