Les barrières de l'Inde

Comme le veut la réputation des indiens, aussi surpenant soit-il pour un étranger, leur acceuil est aussi chaleureux que sincère. Les barrières sociales au sein d’un même lieu pour ce peuple sont clairement définies. Ce qui est paradoxal si l’on tient compte de la promiscuité dans laquelle ils vivent. Les barrières spatio/temporelles changent tout à notre mode de vie. Apprendre à aller doucement, apprécier ce qui nous entoure, pour deux raisons principales :

- nous avons le temps de le faire,
- nous n’avons que ça à faire.

Le petit bilan de 25 heures de train entre Bombay (Mumbaï) et Hampi est minime en rapport avec la "barrière" qui m’a le plus stupéfait. Celle d’un sens oublié ... Aussi frappante le jour comme la nuit. L’intensité de cette métaphore avec une réactivité instantanée. Le ressenti que j’essaie de partager, est celui des odeurs. Quelques pas dans la rue et vous êtes stoppé net par un mur invisible, qui cogne en plein visage, au niveau du nez exactement, imprévisible, mais d’une force qui m’était insoupçonnée de pouvoir sentir. La violence de ces arômes n’a d’égal que leur diversité, ce qui permet de voyager sur une distance de seulement cinq mètres en passant du parfum de la végétation luxuriante aux effluves nauséabondes des bidonvilles et autres défécations sur la voie publique. Bref, se faire repousser, ou bien agréablement être attiré par le bout du nez ...


Hervé